Conte et musique dès 7 ans
La femme oiseau
Inspirée de la légende japonaise La femme grue
Mercredi 30 mars – 10h00 & 15h00
L’Escale
Par un matin de neige, Yohei soigne une grue blanche blessée à l’aile… L’oiseau reprend son vol… Le soir même, une jeune femme frappe à sa porte et lui demande l’hospitalité. Ils deviendront alors compagnons. Par trois fois, l’étrange jeune femme tissera une étoffe merveilleuse en demandant de ne jamais être observée. Mais la curiosité des villageois est telle… même Yohei ne peut résister…
Inspirée de la légende japonaise, La Femme oiseau est une création polysensorielle. Elle tisse l’étrangeté poétique d’une fable avec chansons qui se déroule au pays de la neige. Elle raconte la générosité d’une jeune femme et dépeint, avec humour et tendresse, la curiosité des hommes et leur terrible soif de l’argent. Une invitation pour petits et grands à atteindre les rives de la sagesse.
« Cette très belle création que le metteur en scène Alain Batis nous donne à voir est inspirée d’une légende japonaise. Sur la scène, le théâtre se mêle à la musique, à la danse, à l’art visuel et aux marionnettes. Nous assistons à une prestation magnifiquement mise en scène, dans une ingénieuse mise en lumière signée Jean-Louis Martineau… A travers une suite de tableaux sublimes, nous découvrons la vie de Yohei qu’une jeune femme rendra heureux, mais saura-t-il l’aimer autant en retour ?. » Caroline Munsch - Pariscope
Action de sensibilisation par les comédiens Aline Deguen et Alain Carnat en amont de la représentation. Plus d'information ICI.
Photos & vidéo
Avis de télérama sortir
Notre de la rédaction : TTT On aime passionnément
« Dans une auberge, le vieux Yohei raconte l'histoire de La Femme oiseau, qui n'est autre que l'évocation de ses souvenirs : comment il soigna une grue blanche blessée et comment il rencontra ensuite l'Humble Osaku, sa jeune compagne. Pour suggérer la part de merveilleux (métamorphose de la grue, fabrication d'une étoffe magique) inhérente au récit inspiré d'une légende japonaise, Alain Batis a choisi de conjuguer plusieurs langages scéniques : fable dialoguée, marionnette, vidéo et musique où se mêlent à une bande-son piano, harpe, flûte et chant lyrique. L'espace, où règne la blancheur, se module selon les différents tableaux, à l'aide de parois mobiles. Au fil de la pièce, les cinq interprètes se font comédiens, musiciens, chanteurs, marionnettistes… Un très beau spectacle qui dévoile toute la poésie du pays de la neige. »
Françoise Sabatier-Morel
Avis de La Terrasse
« Alain Batis crée La Femme Oiseau pour le jeune public, spectacle pluridisciplinaire qui questionne le sens du désir dans un monde matérialiste. Une ode à la beauté et à la simplicité d’après un conte japonais.
Un univers calme de neige et de sérénité. Une atmosphère onirique et feutrée. Pour cette création jeune public, Alain Batis s’est inspiré de la légende de La Femme-grue, parfois présente aussi dans le théâtre nô et l’opéra au Japon, qu’il a découverte par ses lectures suite à sa mise en scène de Neige, d’après le roman de Maxence Fermine. La dimension fantastique et surnaturelle est ici inscrite au cœur de la vie des hommes. Tout commence par un prologue suivi d’une mise en abyme. Yohei se souvient et un flashback fait revivre son incroyable périple. Au départ il sauve un oiseau blessé par une flèche ; le soir même, il reçoit la visite d’une belle jeune femme, l’Humble Osaku, qui devient sa compagne. Ils vivent modestement et en harmonie à l’écart des bruits du monde et par trois fois, demandant que personne ne la regarde, elle s’enferme en secret pour tisser une étoffe exceptionnelle et d’une très grande valeur qu’il part vendre à la ville. Osaku intrigue et suscite la curiosité, plus ou moins bienveillante. L’histoire interroge la relation à la richesse et le matérialisme de notre monde avide, et souligne la générosité radicale de la jeune femme, sa volonté et son courage, qui s’expriment en toute simplicité. Les incursions dans la ville où sévit le duo clownesque des marchands cupides sont savoureuses. De même, les relations entre la jeune femme et une enfant du voisinage pimentent le récit.
Bel équilibre maîtrisé
Alors que les enfants sont plongés dans un monde où la surenchère devient la norme, formaté par un zapping incessant et une frénétique quête de nouveauté, des créations comme celle-ci au contraire célèbrent la beauté et une certaine lenteur hors du temps. La mise en scène est servie par un bel équilibre bien maîtrisé entre le théâtre, la marionnette, les arts visuels et la musique. A jardin, une harpe et un piano. Les passages chantés sont particulièrement réussis et apportent un supplément d’âme à l’histoire, comme une autre manière de vanter la beauté. Dans des tons élégants de blanc et beige brut, la scénographie évoque un kamishibaï japonais, sorte de théâtre d’images ici grandeur nature, avec portes translucides et pans de décor qui coulissent. La marionnette de l’oiseau, fragile et en papier, plaide aussi contre l’esbroufe. Le spectacle ouvre l’imaginaire vers des contrées lointaines et suscite aussi des réflexions actuelles. Quelles sont les valeurs qui structurent les relations humaines ? Que désirer et pourquoi ? Ces questions peuvent être posées à tout âge ! »
Agnès Santi