Théâtre, à partir de 7 ans
Les Mots perdus
Mercredi 16 novembre - 10h00 // Complet & 15h00
L'Escale
« Depuis que les tuyaux s'appellent des boyaux l'eau a mauvais goût. Depuis que cheveux se dit chevaux on a tous la tête lourde et on est salades. On va l'hôpital mais celui-ci est fermé pour cause de crève. Plus rien ne va. Plus serponne ne comprend serponne et tout va à veau l'eau... ! »
L'histoire des maux des mots d'un petit Prince destiné à devenir un grand Roi. L'histoire, aussi, d'un peuple rendu muet et d'une station de radio bavarde, de deux tantes qui n'ont pas leur langue dans la poche et d'un précepteur pressé et pressant...
Un spectacle sur le langage et le pouvoir inspiré très librement du livre «Le prince des mots tordus» de l'auteur illustrateur PEF. Au travers d'un univers visuel basé sur celui du peintre russe Kasimir Malévitch, les quatre comédiens alternent jeux de corps et jeux de mots pour entraîner le public dans une épopée tragicomique toute en couleurs...
Après la mort de sa mère, un jeune prince accède au titre de Roi, malgré son handicap : une singulière maladie de bouche qui lui fait se mélanger les pinceaux du langage. Seule sa mère le comprenait et elle n'est plus là. Un peu perdu, il est pris entre deux feux : celui d'un précepteur fonctionnaire qui lui réclame toujours plus d'efforts pour corriger et normaliser sa langue (un chat est un chat), et celui de deux tantes qui vont, au contraire, prendre le pouvoir en décrétant à la population l'obligation de parler la langue du prince.
Deux attitudes aussi extrêmes pour l'enfant l'une que l'autre. Avec le précepteur il s'ennuie, avec les tantes il régresse. Si cette dernière option est de prime abord plus séduisante, il finira par se rendre compte que ses tantinettes l'isolent et le privent de la possibilité de se réaliser pour mieux tyranniser la population.
En ville, c'est le chaos : plus personne ne comprend plus personne et ne veut plus parler que pour protester. Cet état va permettre aux tantes de décréter l'interdiction de toute parole pour des raisons de sécurité nationale.
Entre le pouvoir et le château, une radio fait le lien, qu'on la voie ou qu'on l'entende, elle articule le temps et la trame de l'histoire, c'est elle qui précipitera la révolution finale en affirmant qu'elle ne se taira jamais.
« Une belle fable, haute en couleurs. Bonheur d’entendre rire les enfants. » Le Ligueur
« Inspiré du savoureux Prince de Motordu de Pef, la pièce est menée tambour battant. «…» fantaisie et peps au programme pour prôner l’essentielle liberté. » La Libre Belgique