Théâtre, tout public - à partir de 12 ans
Richard III, loyauté me lie
D’après William Shakespeare
En partenariat avec le Service culturel de Vaux-le-Pénil
Vendredi 20 janvier - 20h45
L’Escale
Un clown face à un clown. Un acteur face à une actrice. Lui se prend pour Richard III. Elle, pour tous les autres. L’un et l’autre sont pris dans la machinerie d’un théâtre magnifique et fou qui est à l’image de l’ivresse du pouvoir.
Lui accomplit son ascension irrésistible vers le sommet de l’État alors que son clown plonge dans les abîmes du tragique. Elle a plus d’un tour dans son sac, elle se métamorphose, elle change de costume en un clin d’oeil, elle incarne une myriade de personnages, elle brandit des fantômes protéiformes aux textures tant matérielles qu’immatérielles. Ensemble, ils ont pour objectif de construire leur propre Richard III.
Et puis il y a cette machine à jouer, ce castelet, merveille d’inventivité d’où jaillissent des fantoches, s’ouvrent des trappes et apparaissent des amusements de fête foraine. Le décor, ce troisième personnage, est un partenaire indispensable au couple d’acteurs – et au public. Il permet non seulement d’offrir au jeu son plus beau terrain, mais il offre aussi à la communauté des spectateurs le miroir magique de sa propre existence.
ILLUSIONS, HOLOGRAMMES ET ATTRACTIONS
Scénographiée par Stéphane Blanquet, interprétée par deux acteurs en clown, la tragicomédie shakespearienne est un enchantement, une fête foraine et théâtrale.
Si Richard III est un clown blanc, le monde est un carrousel dont les autres sont les pantins. Un clown face à un clown; un acteur (Jean Lambert-wild) face à une actrice (Élodie Bordas). Lui se prend pour Richard III et elle, pour tous les autres. Elle incarne les fantômes qui hantent encore l’homme. Sur scène, on retrouve le théâtre élisabéthain, le cirque, la magie, les illusions d’optique, la fête foraine et la bande dessinée.
2 heures, 21 scènes, 2 acteurs et un 3e personnage : le décor ciselé de vert émeraude et rouge rubis, imaginé par le créateur polymorphe Stéphane Blanquet. Trappes, loges et rideaux, la baraque est une maison des horreurs, un entre-sort où Richard tel un enfant désespérément méchant tire au pistolet sur des ballons qui parlent, joue au jeu de massacre avec sa propre tête.
Les trouvailles mécaniques et les effets spéciaux créent un enchantement de notre temps. Pour le meurtrier fragile, Stéphane Blanquet dessine une armure de porcelaine, une véritable pièce d’art. Cinq siècles après sa mort, Richard III, monstre à l’ambivalence bien trop humaine exerce toujours la même attraction.
Conférence sur Richard III
par Gérald Garutti
Jeudi 15 décembre - 20h00
La Ferme des Jeux de Vaux le Pénil
Tarif unique : 5€
plus d'infos ICI
« Une adaptation menée tambour battant, regorgeant d’inventivité maligne et privilégiant une dramaturgie paradoxale : ultra resserrée dans sa distribution mais débordante de générosité. » Thomas N’go Hong, Hier au théâtre
« Un spectacle créé par une équipe ultra talentueuse, qui fait confiance au travail et aux idées poétiques pour nous donner à sentir, simplement mais sûrement. » Geoffrey Nabavian, Toute la culture.com
« Dans une jubilatoire machine à jouer, Elodie Bordas, Lorenzo Malaguerra et Jean Lambert-wild revisitent Richard III. La truculente scénographie de Stéphane Blanquet et Jean Lambert-wild offre un écrin magique à deux comédiens éblouissants. » Catherine Robert, la Terrasse